L’éco-citoyenneté n’est plus une option

Du latin civis, le citoyen est celui qui a droit de cité. La citoyenneté est alors la qualité de citoyen. Celle-ci  permet donc à un individu d’être reconnu comme membre d’une société, d’une cité dans l’Antiquité, ou d’un État aujourd’hui, et ainsi de pouvoir participer à la vie politique. En tant que membre à part entière de la société, le citoyen  bénéficie à ce titre de droits et a des devoirs civiques et politiques. Adopter un comportement citoyen, c’est aller au-delà de ses droits et devoirs civiques individuels : c’est être responsable et autonome, individuellement et collectivement. Le citoyen contribue à donner un sens à la société dans laquelle il vit.

Cependant aujourd’hui pour la Planète TERRE (tous les pays du monde), qui est la seule à abriter les êtres vivants et l’écosystème que nous avons,  être seulement un citoyen ne suffit plus.

En effet, les pays du monde la Côte d’Ivoire y compris, ont  puisé de manière drastique les ressources naturelles, au point de faire disparaître certaines espèces et de menacer les stocks de ressources marines et forestières nécessaires à la survie des générations futures.

En outre, de nombreuses espèces animales disparaissent suite à la perturbation de leur habitat. Parallèlement, une démographie galopante augmente la pression anthropique et accentue ce phénomène. La disparition des forêts aggrave l’érosion ainsi que l’appauvrissement des sols, ce qui amoindrit la productivité agricole et contribue à la paupérisation  des populations.

A titre d’exemple, à  son indépendance en 1960, la Côte d’Ivoire disposait d’environ (16) seize millions d’hectares de forêts. En 2016, cette superficie forestière était estimée à moins de (02) deux millions d’hectares, tandis qu’elle était à environ (03) trois millions hectares en 2015 selon le REDD+ 1. La Côte d’Ivoire a donc  perdu plus de ¾ de son couvert forestier en (50) cinquante ans. Ainsi, nous constatons que chaque année, se sont entre 150 000 et 200 000 ha qui disparaissent du patrimoine forestier soit 63 m 2s, l’équivalent de  la superficie du stade FHB en moins de deux minutes.

L’heure est grave !

 

Il faille que nous intégrions incessamment les valeurs et principes de l’éco-citoyenneté pour inverser la tendance avant qu’il ne soit trop tard et que la situation devienne irréversible.

L’éco-citoyenneté fait référence à l’écologie : la citoyenneté s’exerce aussi vis-à-vis de l’environnement et de la nature. Le citoyen a des devoirs envers la planète sur laquelle il vit, et l’environnement dans lequel il évolue (en Côte d’Ivoire). Ces devoirs sont indispensables, car ils sont le garant du maintien des ressources vitales de notre pays (la Côte d’Ivoire), notre continent voire de la Terre.

Il s’agit donc pour chaque citoyen de se comporter quotidiennement en acteur de la préservation de l’environnement, en accomplissant des éco-gestes dans la vie de tous les jours. L’éco-citoyen trie ses déchets, économise l’énergie, protège la nature, consomme de façon responsable. Il s’informe sur les bonnes pratiques à accomplir, sensibilise son entourage aux éco-gestes et essaie de faire évoluer les mentalités et de faire changer les comportements.

La démarche éco-citoyenneté ne concerne pas seulement les particuliers : toutes les organisations, entreprises à travers leurs Responsabilités Sociétales (RSE), collectivités, institutions doivent mettre en œuvre des actions éco-citoyennes. Elles s’inscrivent ainsi dans une démarche globale de développement durable.

C’est la raison pour laquelle, l’ONG BOAZ DÉVELOPPEMENT en hébreu qui signifie « PILIER POUR LE  DÉVELOPPEMENT », œuvre depuis plus de (04) quatre ans pour la présentation de l’Environnement, la gestion durable des ressources naturelles et la promotion des éco-gestes et du développement durable en Côte d’Ivoire et en Afrique à travers ses programmes, projets et activités.

Nos programmes, projets et activités tournent autour de trois grands axes qui sont :

  1. les formations et renforcement des capacités ;
  2. l’éducation environnementale ;
  3. l’agro-écologie, le climat et les énergies renouvelables.

De prime abord, les formations et renforcement des capacités que nous dispensons à l’endroit des adolescents, des jeunes et responsables de jeunesses, concernent les modules sur les compétences de vie courante que sont : la protection et préservation de l’environnement, le civisme et citoyenneté responsable, la santé sexuelle et reproductive, et enfin les valeurs et principes.

Ensuite, l’éducation environnementale consiste à effectuer des sorties écologiques dans les parcs et réserves de Côte d’Ivoire et d’Afrique pour promouvoir les éco-gestes et éveiller la fibre écologique chez les enfants et jeunes que nous sensibilisons et qui représentent l’avenir de l’Afrique.

Enfin, nous faisons l’agro-écologie (disposons d’une parcelle expérimentale d’un hectare et demi de gombo et d’aubergine dans le village de Gomon) qui est une agriculture respectueuse des normes environnementales et écologiques. Elle n’intègre pas dans son processus de production les pesticides et autres produits chimiques qui représentent un danger pour l’être humain et la nature.

L’utilisation des énergies fossiles a montré ces limites à bien des égards. Aussi bien sur le plan de la destruction des ressources naturelles, que  sur le plan climatique.  Ce qui nous amène à faire la promotion des énergies renouvelables plus particulièrement « l’Energie solaire », qui dans son fonctionnement capte l’énergie des rayons du soleil pour produire de l’électricité et ne détruit aucunes autres ressources naturelles.

Notons que l’agro-écologie et les énergies renouvelables régulent naturellement plus sainement le climat et luttent contre les effets néfastes des changements climatiques.

Notre Agrément et nos différentes autorisations auprès des Ministères de tutelles que sont le Ministère de l’Intérieur, du Ministère  l’Environnement et du Développement Durable,  du Ministère de l’Assainissement et de la Salubrité, du Ministère de la jeunesse et du Ministère des Eaux et Forêts, ainsi que des collectivités territoriales et structures de notre zone d’actions, nous ont permis de faire trois éditions de la Caravane d’Action Éco-citoyennes et Environnementale respectivement à Cocody- Anono, à Grand Bassam et Jacqueville. Plusieurs sorties écologiques à Irobo, au parc national du Banco au Jardin Botanique de Bingerville et à la ferme écologique du Songhaï au Bénin.

En ce qui concerne les formations et renforcement de capacités, nous pouvons citer entre autres les différentes participations aux travaux techniques des Contributions Nationale Déterminées (CDN ou INDC) pour la contribution de la société civile de la Côte d’Ivoire aux différentes Conférences des Parties notamment depuis la  COP 21 jusqu’à la COP24. Séminaire pour la préservation des forêts Africaines qui s’est tenue d’août à septembre 2016 avec le Ministère des Eaux et Forêts et Africain Forest Forum (AFF). Séminaire sur les états généraux de la fore, la faune et des ressources en eaux en Côte d’Ivoire avec toutes les parties prenantes organisé par la Primature de Côte d’Ivoire ; Plusieurs formations avec la Fondation Konrad Adenauer sur la « « Gouvernance locale et associative » ; Séminaire avec le Ministère de l’Environnement et du développement durable pour la promotion du Système d’information Environnementale (SIE) ; des ateliers de formation des formateurs régionaux et des encadreurs de jeunesse sur les modules révisés de compétences de vie courante des adolescents et des jeunes en dehors du système scolaire avec le Ministère de la jeunesse et l’UNICEF à Abidjan, Bouaké, Yamoussoukro et Jacqueville en 2018.

Tous ces projets et activités ont été élaborés et exécutés par BOAZ DÉVELOPPEMENT et ses partenaires et continueront de l’être, pour inverser les tendances qui impactent négativement l’environnement, l’économie et la société ivoirienne et africaine.

1étude publiée en 2017 par la FAO ET la REDD+

 

Merci à M. DIBO Antoine de Padoue,
Spécialiste en Gouvernance locale et associative
Expert en évaluation rapide du stock carbone forestier
Président-Fondateur de BOAZ DEVELOPPEMENT
site web: https://boazdeveloppement.org
mail: boazdeveloppement@gmail.com

commentaires

  • alex
    Répondre

    Merci pour cet article éclairant notre lanterne sur la nécessité pour nous citoyens d adopter des gestes écologistes

     
  • Elvis
    Répondre

    La bataille est rude, mais pas impossible. Choisir de lutter pour la préservation de l’environnement reste pour moi la plus noble entreprise après l’édification des enfants (futur citoyen de demain) voilà pourquoi L’ONG BOAZ Développement est selon moi sur la bonne voie car elle a une section adolescents et jeune à qui elle enseigne les valeurs éco-citoyennes.

     
  • Tanoh
    Répondre

    K

     
  • Tanoh grace
    Répondre

    Très intéressant comme article… La question de l’environnement n’est plus optionnelle.. C’est une nécessité à part entière.. Nous vivons au quotidien les effets de la destruction de notre environnement… Réagir quand ? MAINTENANT ! je loue l’effort notable de L’ONG BOAZ DÉVELOPPEMENT qui s’engage activement dans la protection de notre précieux environnement. Merci au Président DIbo Antoine qui nous communique à travers ce message son amour et son inquiétude pour notre environnement. Puissions nous tous adopter des gestes ecocitoyens aussi moindre soient ils contribueront à lutter efficacement contre les dangers que nous même nous encouront…

     
  • Isaac Tra
    Répondre

    Merci pour cet article très bien élaboré et très éducatif.
    Dans la même veine, pour développer le comportement ecocitoyen de la population ivoirienne nous avons développé une application mobile qui donne en temps réel l’état d’insalubrité du pays.
    Vous pouvez comprendre comment fonctionne l’application et la télécharger au bout de ce lien: http://www.sectester.one/ero